Burgondes et derniers Romains en Séquanie (457-534)
Le 16/09/2024 de 18:00 à 19:30 - Chaque semaine jusqu'au : 30/09/2024
- local de la SHAARL, - Lure
Ateliers de la SHAARL des 16, 23, 30 septembre 2024
Burgondes et derniers Romains en Séquanie (457-534)
par Jean-Pierre Chambon
Dans la première moitié du Ve siècle, la Séquanie (la Franche-Comté actuelle) vivait encore la vie ordinaire d’une cité romaine dans le cadre du fonctionnement régulier de l’Empire. La situation changea en 457, quand l’empereur concéda le contrôle de la cité à un peuple germanique déjà établi en Gaule : les Burgondes. La Séquanie fut alors intégrée dans une entité géopolitique binationale très originale dirigée par la famille royale burgonde. Le lien de subordination à l’Empire ne fut cependant pas rompu.
Ce n’est qu’en 534, lorsque l’entité burgonde sera absorbée par le royaume des Francs, que la Séquanie se détachera définitivement de l’Empire romain. Les trois ateliers organisés par la SHAARL poursuivront deux objectifs :
(1) partager avec les personnes intéressées des informations à jour sur les Burgondes et les derniers Romains (443-534) : ressort de la nouvelle entité, organisation du pouvoir et de l’administration, droit et appareil judiciaire, religion(s), structure sociale, partage des terres et économie rurale, langues en contact ;
(2) exposer certains résultats nouveaux, obtenus surtout à partir de l’analyse linguistique des noms de lieux, concernant l’implantation des Burgondes en Franche-Comté.
Les participants auront à leur disposition un dossier de cartes et de documents. Vous trouverez ci-dessous un plan détaillé.
Ce plan n’a rien d’intangible : il est rétractable et extensible. Il pourra permettre aux participants de choisir les questions qui les intéressent le plus, à traiter en priorité ou de plus près.
- jean-pierre.chambon989@orange.fr
Organisateur
Prochaines dates
Plan détaillé des ateliers "Burgondes"
Burgondes et derniers Romains en Séquanie (457-534)
Introduction ; repères et précautions préliminaires
1. LES BURGONDES
1.1. Premières impressions d’un Romain au contact des Burgondes (Sidoine Apollinaire)
1.2. Les Burgondes dans l’Empire romain
— La première installation en Rhénanie (ca 411-443)
— Le transfert en Gaule de l’Est
— Le nombre des Burgondes
— Des récalcitrants parmi les Romains ?
1.3. Une entité géopolitique originale : une province binationale d’un type nouveau
— Le territoire de la nouvelle entité
— Des pagi à base ethnique en Séquanie ?
— Les conséquences de l’intégration pour Besançon et la Séquanie
1.4. Les vestiges archéologiques
1.5. Des institutions en partie héritées, mais fortement renouvelées
— Une formation sociale et étatique binationale
— La royauté burgonde
— L’administration et les pouvoirs publics
— La place de l’écrit (latin) dans l’administration et la gestion
— L’armée
— Les relations diplomatiques ; le cursus publicus
1.6. Le cadre juridique et l’organisation de la justice
1.7. Les religions et les Églises
1.8. Les structures sociales et économiques
— Classes et couches sociales dans la société burgonde
— Les deux modalités d’accès des Burgondes à la terre
♦ Les implantations sur le Domaine public
♦ Le partage des des terres et des esclaves : la question de l’hospitalité ; thèse réaliste et thèse fiscaliste
— Les activités agricoles
2. LANGUES EN CONTACT : LE BURGONDE ET SES IMPACTS SUR LA LANGUE DES ROMANI
2.1. Le burgonde
— Le burgonde parmi les langues germaniques
— L’inscription ostique (burgonde) de Charnay
— L’anthroponymie burgonde
♦ La construction formelle des noms de personne
♦ Un stock anthroponymique non homogène
♦ Anthroponymes et parenté : variation, allitération, transmissio
♦ Sémantique des noms de personnes
— Une situation sociolinguistique complexe
— L’extinction du burgonde
2.2. Les impacts du burgonde sur la langue des Romani
— Burgonde et francoprovençal
— Les emprunts lexicaux
— Les toponymes
2.3. Un contre-courant régressif dans la recherche
3. ASPECTS DU LEGS TOPONYMIQUE BURGONDE EN FRANCHE-COMTÉ
3.1. De très rares toponymes dé-ethniques et délexicaux
— Les quatre Bourguignon haut-saônois : des noms de lieux dé-ethniques latins (paléoromans)
— Senaide (Haute-Saône), Faraman (Jura) : deux noms de lieux délexicaux
3.2. Des noms de lieux déanthroponymiques en très grand nombre : les noms en -ans (< *-ingôs)
— Les bases anthroponymiques
— Un exemple de nom de lieu en *-ingôs : Échenans
— La répartition spatiale
— Une fonction ethnodémarcative
— Sur l’histoire de la recherche : Théophile Perrenot
3.3. Le témoignage historique des noms de lieux en *-ingôs : nouvelle lecture
— Des installations dans des zones publiques héritées du fisc romain
— Nouveaux éclairages historiques
— Des cas d’implantations familiales : cinq groupes franc-comtois de toponymes en *-ingôs
4. CONCLUSION
INDICATIONS BIBLIOGRAPHIQUES SOMMAIRES